Aujourd’hui sur Parlons boutons, on a la chance de recevoir Ombeline plus connue sur instagram, sous le nom d’@ombeline tips.
Ombeline est une ancienne journaliste reconvertie depuis 1 an en professeur de yoga Kundalini. Ombeline a une acné qui dure depuis l’adolescence.
Elle nous raconte les hauts et les bas de son combat avec l’acné dont son expérience avec le roaccutane, la pilule et son diagnostic d’un SOPK…
Bref de réelles montagnes russes, jusqu’au moment où elle découvre qu’une alternative plus naturelle, globale et bienveillante est possible grâce à sa rencontre avec une naturopathe et sa pratique du yoga Kundalini.
Il est important de souligner que les conseils d’Ombeline sont propres à son expérience. C’est pour ça que tu trouveras ci-dessous une version écrite avec les recommandations Skin & Out, fruits de nos échanges avec les experts de la santé rencontrés jusqu’ici.
Excuse-nous pour la qualité audio de cette interview – il a été fait pendant le confinement et donc par téléphone ! À vos écouteurs et merci Ombeline pour ta belle énergie et tes nombreux conseils !
Peux-tu commencer par te présenter ?
Je m’appelle Ombeline et j’ai 33 ans.
J’ai travaillé plus de 8 ans en tant que journaliste télé (actualité, politique,) et presse écrite (lifestyle et bien-être)
J’ai un blog depuis 4 ans dans lequel je partage mes tips healthy, nutrition, âme et esprit.
J’ai fait un virage professionnel il y a 1 an : je suis désormais professeur de yoga Kundalini. J’enseigne à Paris et sur zoom pendant le confinement.
Pourquoi cette reconversion ?
Il y a 4 ans, quand j’ai lancé mon blog, je sortais d’une année au sein de la rédaction du Grand Journal. C’était la fin de l’âge d’or de cette émission, une année douloureuse pour tout le monde.
C’est alors que j’ai eu une vraie remise en question et que j’ai vécu un virage vers une vie plus saine : j’ai arrêté de fumer, de boire, je me suis remise au sport et entre autres au yoga.
Un jour je suis tombée par hasard dans cours de Kundalini : je n’ai pas adoré mais je n’ai pas détesté non plus. J’ai été surprise par cette pratique qui ne ressemblait à rien au yoga que j’avais fait jusqu’ici : un cours avec une professeur qui portait un foulard sur la tête, assise sur une peau de mouton, qui chantait des mantras et nous faisait faire des exercices de respiration étranges…
Mais j’en suis sortie très apaisée avec une sensation de confiance en moi que je ne trouvais pas dans un cours classique.
Suite à ça j’ai eu un été très difficile à cause d’un événement douloureux dans ma famille. C’est donc là que j’ai décidé de retourner à un cours de Kundalini vu le bien que cela m’avait procuré. J’ai alors eu un effet immédiat : j’ai pleuré, lâché beaucoup de choses.
En repartant, j’avais le sentiment d’être invincible, d’avoir une bulle de lumière autour de moi qui attirait les gens à moi et me connectait à eux. J’ai donc continué et j’ai même décidé de me former !
Ton acné en 1 mot
Envahissante.
Peux-tu nous raconter ton histoire avec l’acné ?
Mon acné a eu plusieurs phases :
- Acné adolescence – à l’âge de 13 ans car j’ai été réglée très jeune.
- Plusieurs fois ensuite à l’âge adulte après l’arrêt de chaque pilule. Avant la pilule j’avais une peau ravissante. Beaucoup de gens me le disaient ! C’est vraiment quand j’ai arrêté la pilule que ça s’est déclenché (lire notre article sur l’arrêt de la pilule et l’acné).
Quelles sont selon toi, les causes de ton acné adulte ?
- Un foie saturé à cause des hormones de synthèses de la pilule. Il n’arrive plus à faire son travail d’élimination et c’est la peau qui prend le relai et qui vient éliminer les toxines par de l’acné.
- Le stress : j’ai vécu un gros choc émotionnel l’été dernier et suite à cela j’ai eu des kystes énormes. Je n’avais jamais eu ça de ma vie !
- Un dérèglement hormonal : on m’a diagnostiqué un SOPK (syndrome des ovaires polykystiques)
Quels sont les traitements que tu as essayé jusqu’ici ?
J’ai pris Roaccutane quand j’étais jeune : je ne l’ai pas mal vécu – pas de sécheresse particulière.
Mais l’acné est revenue une fois que j’ai arrêté la pilule Triafémi que je prenais en même temps que le Roaccutane. J’ai alors pris la Spironolactone : mais je n’ai pas vu d’effet, mon acné continuait à s’aggraver. J’ai alors repris la pilule Triafémi, mais j’ai réalisé que je ne la supportais pas du tout !
Après 2 mois de reprise, ma gynécologue m’a dit qu’elle était trop dosée pour moi. Elle m’a prescrit une nouvelle pilule, mais cette fois-ci, mon instinct m’a poussé à dire stop !
J’ai alors rencontré par hasard un naturopathe : Maguelone Develay, qui est aussi chamane et qui forme au Kundalini. Il y a eu un contact immédiat. Elle m’a permis de prendre conscience que mon acné était liée à quelque chose de bien plus profond.
Elle même a eu de l’acné et l’a soignée naturellement. Grâce à elle, je me suis tournée vers une méthode plus naturelle et j’ai accepté que cela prendrait plus de temps. Et voilà cela fait deux mois que je teste sa méthode !
N’hésite pas à lire notre article contraceptions et acné si tu veux en apprendre davantage.
Et du coup parmi les traitements que tu as essayés, est-ce que tu peux nous dire ce qui a le mieux marché pour toi ?
Ce que m’a prescrit ma naturopathe ! Jusqu’ici j’avais essayé de trouver des traitements naturels seule mais cela n’avait pas marché.
L’avantage avec une naturopathe c’est qu’elle va vraiment adapter ton traitement à ta morphologie. J’ai beaucoup de compléments alimentaires à prendre tous les matins et tous les soirs. C’est pas mal de cachets et ça a un coût financier mais si c’est par là qu’il faut passer pour éradiquer l’acné et retrouver un équilibre intérieur alors go !
Elle m’a montré un bon laboratoire : Herbolistique et elle m’a aidé à analyser les compositions des produits que je prenais et m’a permis de prendre conscience qu’il fallait être hyper regardant sur le laboratoire.
Les compléments alimentaires que je prends m’aident pour :
- détoxifier mon foie
- combler mes carences liées à la prise de la pilule
- équilibrer ma flore intestinale
- renforcer mon système immunitaire
- favoriser un équilibre hormonal.
En plus des compléments alimentaires, j’ai une alimentation contrôlée :
- je bois plus d’alcool (source de sucre) ni de thé ou café (excitants source de cortisol qui crée de l’inflammation. On t’explique les détails ici )
- je bois du Yogi Tea
- je mange beaucoup de légumes de saison
- plus de lactose
- plus de gluten
- pas de sucre industriel : pas de pâtes ni de riz blanc
- je limite ma consommation de viande. Je mange à la place avec joie des poissons gras et des œufs
- j’ai découvert que le bon gras était excellent pour soigner l’acné (noix du brésil, amande, graines de courge, huile de première pression bio… )
Cela semblait insurmontable au début mais en fait on s’y fait assez vite. Le confinement m’a montré que cuisiner soi-même n’était pas si compliqué. Cela change vraiment le rapport à l’alimentation. Moi qui vais beaucoup au resto à Paris, cela change ma perception.
C’est quelque chose que je vais réduire une fois que les choses reviendront à la normale !
Le petit tip Skin & Out : L’alimentation est propre à chacun, il ne faut surtout pas créer de frustration alimentaire (frustration = stress = acné). Tout est question de dosage, sauf en cas d’intolérance !
Tu peux également lire notre article l’assiette ok-acné.
Je fais aussi des diets ou jeûne intermittent pour gagner en qualité de vie et en énergie.
Pendant le confinement j’ai fait un monodiète de pomme. 4 jours que des pommes, puis 4 jours de nourriture complètement vegan. Cela a eu un super impact sur la qualité de ma peau et surtout sur son éclat !!
Je fais aussi une semaine de jeûne, une fois par an. Mais attention, lorsqu’on a un foie paresseux, ce type de jeûne peut provoquer des grosses poussées d’acné. Dans ce cas le monodiète est peut être plus adapté !
Skin & Out recommande de consulter un professionnel de la santé avant de se lancer dans une monodiète.
Peux-tu nous expliquer comment tu as diagnostiqué ton SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) ?
J’ai diagnostiqué mon SOPK lorsque j’ai arrêté la pilule et mes règles ne sont pas revenues en deux mois. J’ai eu des douleurs au niveau des ovaires terribles, sans règles – À ne pas pouvoir me lever !
Et en plus de cela, j’avais de l’acné ainsi qu’une alopécie androgénique : importante chute de cheveux. Je suis allé chez une gynécologue qui avec une échographie a pu diagnostiquer mon SOPK.
Skin & Out t’en explique plus sur le SOPK dans cet article.
Peux-tu nous parler de ta routine OUT ?
J’applique la règle du less is more
- aloe vera pour hydrater ma peau matin et soir
- lorsque j’ai une inflammation : j’applique de l’huile essentielle de tea tree. J’ai arrêté les crèmes dermatos qui viennent assécher la peau.
Attention : Skin & Out recommande d’utiliser l’huile essentielle de tea tree avec précaution pour éviter tout risque de brûlure de la peau. Tu peux diluer une ou deux gouttes avec du gel d’aloe vera, de l’huile d’amande douce ou de l’huile de jojoba. À ne pas utiliser si tu es enceinte !
- nettoyage hyper minutieux tous les soirs avec un gel Aderma spécial peaux acnéiques adultes
Skin & Out déconseille le gel Aderma pour les peaux à tendance acnéique pour les raisons suivantes : ingrédients comédogènes et parfum aux risques sensibilisants.
Les conseils de Skin & Out sur les ingrédients OUT à éviter, c’est par ici !
- de l’eau micellaire
- gommages doux une fois par semaine pour éliminer les peaux mortes et ça aide pour mes cicatrices d’acné. En ce moment j’utilise les lingettes exfoliantes de Indee Lee,achetées chez Oh My Cream.
Skin & Out déconseille l’eau micellaire pour les raisons suivantes :
- l’application au coton peut être sensibilisante pour la peau
- elle est sans rinçage et un nettoyage complet de la peau doit passer par un rinçage à l’eau
- les micelles sont des tensioactifs qui peuvent déséquilibrer le film hydro-lipidique et la peau et donc l’inciter à produire plus de sébum pour compenser… Plus de sébum = environnement propice à l’apparition des boutons
Skin & out déconseille tout type de gommage en cas d’acné inflammatoire.
+ Skin & Out déconseille les gommages mécaniques (à billes ou grains) pour les peaux à tendance acnéique. Ce type de gommage risque de fissurer les boutons et de déplacer les bactéries responsables de l’acné (Cutibacterium acnes) vers d’autres zones du visage.
De plus, c’est une technique trop abrasive pour la peau, qui risque de compenser en produisant davantage de sébum.
A lire : Notre guide pour percer les boutons d’acné
Comment vis-tu avec ton acné ?
Je le vis très mal ! Je vis particulièrement mal les cicatrices que ça laisse. Avec l’âge en plus les cicatrices acnés mettent plus de temps à disparaître : la peau se régénère moins bien et plus lentement. Je rêve d’une crème ou d’un soin qui soit dédié aux cicatrices d’acné.
Quel est ton meilleur allié dans ta recherche d’une solution anti-acné ?
- mes amis
- mon réseau professionnel dans le bien être : c’est comme ca que j’ai rencontré Maguelone Develay
Est-ce que le yoga Kundalini t’a aidé dans ta lutte contre l’acné ?
Le Kundalini m’a clairement aidé. Je suis désormais plus à l’écoute de mon corps et de mes émotions. Et l’acné c’est l’apparition de beaucoup beaucoup d’émotions. Cela me permet de comprendre pourquoi j’ai de l’acné et quel message mon corps veut m’envoyer à travers cette acné.
Ça m’aide aussi à relativiser et à mieux m’accepter avec ou sans bouton.
À prendre conscience que c’est douloureux sur le moment mais que ça va passer.
Au-delà du bouton et qu’il fait qu’on se sent moche, il faut essayer de comprendre le sens de cette acné. En l’écoutant, j’ai beaucoup appris sur moi. J’ai aussi réalisé qu’on était vachement dur avec soi-même et que le regard qu’on porte sur soi n’est pas du tout le même que celui que les autres ont sur nous !
Qu’est ce qui te manque le plus dans ta lutte dans l’acné ?
J’aurais vraiment aimé qu’on m’explique bien plus tôt que la pilule c’est un pansement qui cache une plaie mais qui ne guérit pas le problème en profondeur et qui au contraire peut l’aggraver quand on vient l’arrêter. Si j’avais sû tout ça, la pilule je ne l’aurais jamais prise !
Quelque chose à rajouter ?
Si vous n’avez pas testé quelque chose de naturel, prenez rendez-vous avec une naturopathe ! Ca sera peut-être plus long, mais c’est une solution sur le long terme, qui en plus vient rééquilibrer de façon globale, de l’intérieur et de l’extérieur !
Un autre conseil, il faut être plus doux, bienveillant avec soi-même et s’accepter même si on a des boutons et qu’on se trouve moche !